Un barrage contre le pacifique, les enfants de la plaine
LA 2 : Les enfants de la plaine
INTRO :
L’enfance de Marguerite Duras passée en Indochine a marqué l’écriture de la romancière. C’est dans cet univers exotique que se déroule l’action de Un barrage contre le Pacifique.
Situation du passage : ...............
LECTURE
Problématique : Comment ce passage permet-il au narrateur de dénoncer la misère des enfants de la plaine ?
Annonce du plan :
I. Un ton volontairement neutre.
1. Le narrateur adopte un ton détaché en apparence et qui ne manifeste pas d’émotion particulière. Les enfants sont assimilés tantôt à une masse indéfinie, tantôt à des animaux
- Les enfants ne sont pas individualisés mais sont présentés comme une masse indéfinie, ce qui empêche toute identification et atténue, en apparence, le pathétique de la situation. Ils sont ainsi désignés par les expressions génériques « les enfants » ou « les enfants de la plaine », reprises ensuite par le pronom pluriel « ils » et l’indéfini « d’autres » répété à quatre reprises.
- Une comparaison les assimile explicitement à des animaux : « Les enfants retournaient simplement à la terre comme les mangues sauvages des hauteurs, comme les petits singes de l’embouchure du rac ». Cette analogie est rappelée par l’attitude des enfants, « perchés sur les branches ». L’animalisation des enfants de la plaine participe de ce ton apparemment détaché du narrateur et permet de mieux dénoncer l’horreur de leur situation.
2. La mort des enfants est présentée comme un événement triste mais sans importance, obéissant à un cycle naturel.
- L’extrait est fondé sur la répétition du verbe mourir : « il en mourait tellement », « ils mouraient », « il fallait bien qu’il en meure ». La mort est omniprésente et présentée comme inévitable : l’emploi de l’imparfait montre qu’il s’agit d’un cycle naturel et constamment renouvelé. La mort des enfants de la plaine est si fréquente qu’elle en est