Nicolas FOURNIER
Études cinématographiques

UN CRABE DANS LA TÊTE ET LA REPRÉSENTATION DE LA JEUNESSE

CIN 2102
Le cinéma québécois
Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques

Université de Montréal
12 décembre 2007

Surtout reconnu pour son travail de direction de la photographie, le cinéaste André Turpin a étonnamment débuté sa carrière de réalisateur peu de temps après avoir éclairé ses premiers films. Jusqu’à présent, il a scénarisé et réalisé deux long-métrages et un segment d’un film-collectif. Malgré cette courte carrière de réalisateur, ses films sont déjà empreints d’une certaine signature. Turpin possède assurément un style visuel singulier résultant de son métier principal, mais ce n’est pas tant cette récurrence formelle duquel il est question. C’est plutôt à propos des récits, plus précisément des personnages qu’il met en scène. D’un film à l’autre, ils semblent tous appartenir à une même époque, à une même génération. C’est dans son dernier film, Un crabe dans la tête (2001), que se retrouve le portrait le plus complet de cette jeunesse québécoise de la trentaine que Turpin affectionne tant. La représentation qu’il en fait passe par différents personnages aux caractères distincts, mais qui se rejoignent par une appartenance à des caractéristiques propres à la génération que le scénariste-réalisateur tente de rendre compte. Après un survol global de la jeunesse représentée dans ce film, deux thèmes qui s’opposent mais qui se combinent seront abordés, soient la liberté et l’engagement. Essentiellement par le biais du personnage principal, il sera ensuite question du plaisir individuel. Les nouvelles technologies médiatiques mèneront l’analyse à rendre compte des nombreux problèmes de communication présents dans le film. Finalement et brièvement, nous verrons comment le style esthétique du Crabe est en corrélation avec la génération représentée.

Jeunesse sans cesse… Alex, le personnage principal du film, a