Le poème en prose « un hémisphère dans une chevelure » appartient a la catégorie des poèmes exotiques du Spleen de Paris de Charles Baudelaire, écrit en 1859.
Il fait référence au voyage de Baudelaire à la Réunion, voyage forcé mais qui a beaucoup marqué le poète car l'île a été idéalisé en paradis exotique. Le poème fait également référence à Jeanne Duval, femme métisse rencontré a Paris, et qui est devenue la maîtresse de Baudelaire.
Ce poème a pour thème principale la correspondance entre la chevelure et le souvenir. Outre un hommage à la femme métisse, le poème illustre le pouvoir des sensations.
Il peut être analysé en fonction des 3 axes de lectures suivant : Axe 1 : un poème structuré. Axe 2 : le pouvoir des sensations. Axe 3 : un poème caractéristique de l'esthétique symboliste.

Ce poème constitue une structure fermée sur elle-même par deux paragraphes (le 1 et le dernier) qui se fond écho. Ces deux paragraphes expriment la capacité qu'ont les sens (odorat et goût) de faire revivre le passé et par là, d'abolir le temps ( le thème du temps est présent à travers l'adverbe « longtemps » qui exprime l'éternité c'est-à-dire l'instant immobile et infinie).
Encadrés par ses deux paragraphes qui contiennent la thématique du poème, se trouvent 5 paragraphes qui ont chacun une unité thématique. Le paragraphe 2 introduit le thème des sensations que la chevelure mobilise (voir, sentir, entendre) ainsi que le thème de l'évasion et du voyage. Ce phénomène de réminiscence (capacité de se souvenir), provoqué par une sensation, est expliqué dans le paragraphe 3, où apparaissent, les principales images suscitées par la contemplation, la respiration. Les images dominantes sont celles de la mer et du paradis.
Enfin, les paragraphes 4,5 et 6 qui sont symétriques, développent chacun une métaphore, celle de l'océan (paragraphe 4), celle des mains qui caressent (paragraphe 5), celle du feu (paragraphe 6). Il faut noter que le paragraphe 6 contient plusieurs