Le ressort du roman est de susciter la curiosité du lecteur pour les personnages et les péripéties qui leur arriveront tout au long de l’histoire. Il est donc difficile de s’imaginer un récit dans lequel il n’y aurait pas la présence d’un héros. Mais est-il nécessaire que ce personnage soit fantastique pour donner envie au lecteur de lire son histoire ? Le récit peut il nous intéresser si le héros est proche de nous dans sa manière de vivre ? La question à laquelle nous essayerons de répondre est : « Un héros de roman doit-il être mon voisin, mon égal ? ». Cette question dérive d’une affirmation faite par Maupassant où il dit que pour que le lecteur puisse être touché par un roman, « il faut que les personnages soient ses voisins, ses égaux, passent par les joies et les souffrances qu’il connait ».La réponse à cette question aura comme appui et aussi comme exemple l’œuvre de Maupassant Une Vie.
Une vie rapporte les événements concernant le destin de Jeanne, jeune aristocrate, tout droit sorti du couvent. Cette histoire nous montre en détail les étapes successives de sa déchéance. Tout autour d’elle se réduit en poussière peu à peu. Une vision non pas pessimiste, mais plutôt réaliste du monde et d’une société marquée par le code civil et l’inégalité des sexes. Dans ce roman les personnages utilisés son tous très proches de la réalité, ils n’ont aucune caractéristiques hors du commun et ne vivent rien de spectaculaire. Le lecteur peut se sentir très proche de ces personnages, s’identifier aux événements qu’ils ont vécus, grâce à la normalité de ces héros. Le lecteur peut s’identifier à Jeanne à plusieurs reprises, comme lorsqu’elle découvre que son mari la trompe ou encore lors de son accouchement qui s’avers être très douloureux. Ces mésaventures parmi encore beaucoup d’autres dans ce livre sont toutes communes et peuvent arriver à n’importe qui. En utilisant des personnages simples et réalistes Maupassant fait en sorte que le lecteur s’identifie à eux mais