Un Livre Tr S Peu Difiant
383 mots
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Un livre très peu édifiant, voire même un rien fade, pour ne pas dire fadasse, s’engluant dans les travers humains, y engluant le lecteur qui en sort éclaboussé moralement et psychologiquement de la tête au pied, par un effet d’entraînement. Un livre donc que nous avons lu avec un certain agacement à la fois vis-à-vis du sujet d‘études et du traitement idéologique qui en est fait. Le sujet d’études prend en charge un groupe humain, savoir le mulâtre, donné pour symboliser l’archétype du racisme anti-nègre. Il y a donc là deux motifs distincts liés intimement par un rapport définitoire et identificatoire, celui du mulâtre en tant que tel, et son racisme congénital anti-nègre. Sur la manière de traiter le sujet, on peut en inférer que le narrateur a choisi de faire usage des grands caractères en employant les grosses ficelles qui donne tout à lire au premier degré du sens littéral. En un mot, le roman tourne à la démonstration d’une thèse, celle du racisme fondamental du mulâtre qui ne peut aucunement voir le Noir en peinture. C’est d’abord une affaire de phénotype ayant trait à la couleur de la peau, ce qui limite le jugement aux apparences extérieures. Avant toute chose, c’est de préjugé de couleur qu’il s’agit, qui s’incarne particulièrement en une figure humaine, celle de Virginie Maerle, dite Nini la mulâtresse du Sénégal. Cependant, nous avons relevé quelques bémols qui réduisent la portée de ce que le jugement aurait d’absolu ou d’atemporel. Le premier bémol concerne le temps et le lieu des faits. En effet, il est important de savoir que les faits relatés dans le livre remontent à la période coloniale au lieu-dit, Saint-Louis, ce qui minore leur portée en les singularisant. Le second bémol résulte de la limitation de la perspective du racisme mulâtre en l’attribuant surtout aux< filles de la nouvelle génération< qui se disent <modernes<, selon les termes même de Hortense Maerle, tante du protagoniste. Notre travail suivra le mouvement même du texte