Un Monde Divis En Quatre
La documentation Française
Bibliothèque personnelle
L’article nous dit que les quatre parties du monde sont souvent représentées entre le XVIème et le XXème siècle dans l’art européen, notamment dans l’art baroque, sous la forme d’allégories féminines, puisque le genre des noms des continents est féminin en latin, ou, plus rarement sous la forme d’allégories masculines représentant les quatre grands fleuves.
Les catholiques, dont les jésuites, comptent contrebalancer la perte des fidèles qui s’étaient tournés vers le protestantisme et l’anglicanisme par la conversion du reste du monde. Ils s’approprient donc sur cette manière de représenter le monde, qui représente chaque partie de l’humanité, avec des attributs codifiés. Pour illustrer cela, l’auteur s’appuie sur l’exemple du plafond de la nef de l’église Saint-Ignace-Loyola à Rome, achevé en 1685, et peint par Andrea Pozzo, un mathématicien et peintre jésuite, spécialiste de la perspective. L’auteur nous offre une description de celui-ci, ainsi qu’une étude iconographique de chaque continent. Il termine sur la postérité de cette iconographie, qui à partir du XVIIIème se laïcise, dans les hôtels par exemple, pour représenter la puissance impérialiste européenne, et non plus sa puissance religieuse.
Le document présenté est la fresque de la voûte de la nef de l’église Saint-Ignace-de-Loyola, réalisée par Andrea Pozzo, 1685, Rome, Italie. Elle représente l’évangélisation de l’humanité par Saint-Ignace, à l’origine des jésuites. Le plafond est peint en trompe l’œil, Pozzo a peint des colonnes en raccourcis, pour imiter l’architecture réelle. Les femmes-continents sont dans les impostes de la grande voûte. La femme représentant l’Afrique est noire, avec un éléphant et un crocodile. A ses pieds figurent des géants qui sont les idolâtres, sont vaincus par un ange et le crocodile. L’Amérique est peu vêtue, assise sur un jaguar et