Un sud ? des suds?
m 1. L’IDH, indice de développement humain, est l’un des outils choisis par l’ONU pour identifier le degré de développement des pays. Il a pour avantage de combiner trois types de critères : – économique : le PIB/hab. ; – culturel : le taux d’alphabétisation des adultes ; – démographique : l’espérance de vie, ce dernier critère informant aussi indirectement sur l’alimentation et le niveau de santé des populations. Sur la base de cet indice, le « Sud » se distinguerait du « Nord » par une moindre production de richesses, par une plus faible espérance de vie et par une diffusion plus limitée des savoirs et de la culture. Géographiquement, la carte montre que la presque-totalité des États africains et la plus grande partie des États asiatiques ont un IDH inférieur à la moyenne mondiale. En Amérique latine et dans les anciennes Républiques soviétiques, l’IDH se situe autour de la moyenne mondiale. Le terme « Sud », médiatisé depuis un quart de siècle, s’est substitué à celui de « tiers-monde ». Il permet de distinguer, comme « en négatif », les pays de développement faible ou médiocre des pays les plus développés (globalement ceux de la Triade, les nouveaux pays industriels [NPI], l’Australie). Avec de nécessaires nuances : on ne considérera pas que l’Argentine, malgré son rang dans le palmarès de l’IDH, réunit les critères, notamment sociaux, qui l’assimilent à un pays développé. Comme toute schématisation, le terme « Sud » est largement erroné. Il laisse supposer que c’est la
©HATIER
localisation géographique qui expliquerait les problèmes de développement. Il suffit de mentionner l’exemple australien pour prouver le contraire. m 2. Le cas africain est très révélateur des problèmes de développement. Il existe une forte corrélation entre les IDH les plus faibles (pays sahéliens, Afrique tropicale et équatoriale) et les zones de malnutrition, de pénuries alimentaires, voire de famine. On constate que le problème central de la nourriture est