L’illusion de la liberté

Chapitre 1 : une première liberté

Je suis née le 13 Novembre 1979 à Marseille et j’ai 23 ans. Mon père a disparu avant que je ne naisse et ma mère a sauté du haut d’un immeuble deux semaines après ma naissance.

De famille, il ne me restait donc plus qu’une grand-mère maternelle, Mme Dermont. Elle avait quatre-vingt-huit ans et elle n’avait été capable de s’occuper de moi et de m’éduquer quand j’étais petite. Ainsi, je fus élevée dans un orphelinat jusqu’à ma majorité. Ce furent dix-huit ans d’enfermement et d’ennui, je n’attendais que mes dix-huit. Je regardais à travers de ma fenêtre et je ne voyais que la cour. Je me posais des milliers de questions, j’étais une enfant qui ne savais rien du monde qui m’entourait, tel un oisillon qui n’a vu depuis sa naissance que son nid et les feuilles de l’arbre au-dessus, rien de ce qu’il se passait en bas. Tout ce que je savais, je l’avais appris dans les livres de la petite bibliothèque de l’orphelinat. J’avais extrêmement hâte de sortir pour aller dans le monde d’Alice aux pays des merveilles ou celui de Cendrillon. Ce fut après la fin de ma terminale que je vis pour la première fois le vrai monde. L’orphelinat à essayer de me m’intégrer dans une université de façon a continuer mes études, il m’a même fournit un petit studio dans lequel je pouvais vivre. Je pris donc un train de Brive La Gaillarde, ville perdue au fin-fond de la France pour aller à la grande ville de Marseille. Je quittai donc mes amis sans trop de regrets, avide de voir le monde. Les paysages défilaient devant mes yeux comme des fantômes verts. Je ne parlais à personne, d’ailleurs je ne voulais parler à quiconque. Les dames de l’orphelinat m’avait toujours dit de garder mes pensées pour moi et de bien travailler à l’école, pour gagner ma vie. C’était bien ce que je comptais faire.

Marseille était une belle ville, et je découvris la mer pour la première fois. Bien que je ne parlais pas a grand