Sujet : Une histoire de la beauté a-t-elle un sens ?

La beauté est une notion extrêmement difficile voir quasiment impossible à définir de manière satisfaisante. Cependant ici par le concept d’histoire on comprend qu’il va s’agir d’analyser si le beau est susceptible d’admettre une temporalité. Pour y répondre, il va falloir s’interroger sur l’universalité du beau. Or, notre conception de la beauté semble inévitablement liée et influencée par la tendance de notre temps. Notre perception du beau est donc mouvante au gré du temps : c’est ainsi que nous portons aujourd’hui un regard plutôt rieur sur ce qui constituait hier le summum de la mode. Notre sensibilité semble donc ne pas être indifférente à l’histoire. Pourtant, il nous apparaît aussi très clairement que la beauté a une dimension intemporelle. En effet, un chef-d’oeuvre ne vieillit pas ; on ne se lassera jamais d’écouter du Mozart et l’on ne saurait dire que la beauté a progressé de Botticelli à Andy Warhol. Dès lors nous pouvons nous demander si une histoire de la beauté a réellement un sens ?

Dans un premier temps, il nous semble d’abord évident que la beauté s’inscrive dans une temporalité. En effet, notre jugement de goût varie dans le temps au gré du phénomène de la mode. Ainsi, dans notre société post-moderne, en tant que consommateur nous sommes soigneusement conditionnés par le matraquage publicitaire qui fait l’objet en vogue "beau" et celui qui ne l’est pas "laid".
La vie sociale ne peut aller sans ces jugements de goût très généraux et arbitraires qui font la mode. Ainsi, la norme du beau évolue et la forme des robes et des chaussures varie dans le temps jetant au ridicule ce qui est en retard d’une tendance.
Nous voyons donc bien ici que notre sens du beau a une forme de temporalité. Non seulement cela, mais l’idée de beauté varie aussi selon les périodes de la vie et les dispositions. La beauté est aussi inconstante que la conscience de l’ego lui-même. Diderot disait :