Une poésie de la modernité
I. Une poésie de la modernité
a) Baudelaire : aux origines de la modernité b) les découvreurs du modernisme poétique : Verhaeren, Larbaud, Romains et l’Unanimisme c) Les chantres de l’esprit nouveau : Apollinaire, Cendrars, Max Jacob
I. Une poésie de la Modernité
a) Aux origines de la Modernité - Baudelaire
Au début du XXème siècle, de nombreux mots tournent autour de la notion de modernité : modernisme, moderne... Ces mots s’associent à tous les champs de la création. L’effervescence des milieux artistiques est semblable à celle qu’a connu le XVIè siècle avec l’humanisme et le besoin de renouveau. Cette notion de modernité trouve ses origines dans le XIXè siècle.
C’est une notion qui est immédiatement problématique. C’est Chateaubriand qui l’a employé pour la première fois par écrit, dans ses Mémoires, mais il a connoté le mot de manière négative en l’associant directement à la vulgarité. Il décrit par la modernité un domaine qui échappe aux règles esthétiques et il oppose la Nature et la Modernité.
Baudelaire, lui, se fait le théoricien du concept à travers le Peintre de la vie Moderne. Dans cette partie des Curiosité esthétiques, Baudelaire rend les axes du temps dynamiques et la temporalité n’apparaît plus comme figée. Baudelaire dans un cadre purement esthétique et le détache de la notion de progrès. Si pour les romantiques la modernité était jusque là située du côté du progrès, Baudelaire se rend compte que les deux notions et leurs rapports deviennent vite problématique. Le progrès ne relève pour lui que d’une société mécanique et bourgeoise, ce qui est très péjoratif. C’est pour cette raison qu’il déplace le concept de modernité dans un cadre esthétique à travers le personnage du peintre Constantin Guys. Pour Baudelaire, le beau ne peut se manifester que hors du temps.
Le peintre de la vie moderne est