Une société a-t-elle besoin d’histoire ou de mythes ?
A travers le temps l’Homme a toujours vécu en communauté, communauté qui devient une société dès lors que ses individus sont unifiés par un réseau de relations, d’institutions et de traditions. Car si les rapports humains ainsi que des codes de vie communs sont fondamentaux pour vivre en société, celle-ci a toujours un regard vers son passé et ses origines. Elle a sans cesse recours à l’histoire, qui se limite à être la connaissance du passé une fois dénuée de ses aspects disciplinaire et scientifique que lui donne la société afin de comprendre sa civilisation dans le présent. Des mythes, très présents dans la culture de la société car véhiculés par la parole, la littérature et les arts (énormément en peintures) se veulent également explicatif de phénomènes et pratiques de la société, cette dernière s’appuyant sur les différentes formes que prend le mythe pour justifier certains de ses fonctionnements. Mais une société a-t-elle nécessairement besoin d'histoire et/ou de mythes pour fonctionner ? Que lui apportent-ils dont elle ne semble pouvoir se passer ? C’est sur le rapport d’une société à l’Histoire ainsi que les relations de celle-ci avec le mythe que débutera la réflexion, avant qu’elle ne s’oriente dans une seconde partie sur la raison des mythes et ce qu’ils apportent véritablement, plus particulièrement à l’Homme des sociétés modernes.
La pensée initiale et évidente qui vient à l’esprit lorsque l’on se questionne sur la fonction de l’Histoire est sa disposition à apporter des connaissances et des explications. Ce qui n’est pas faux : c’est par la connaissance du passé que l’on sait que le communisme économique est impossible à mettre en place, et que ses promesses attrayantes se placent au rang d’utopie. C’est par la signature du Second Congrès Continental que l’on explique que les treize colonies d’Amérique du nord soient aujourd’hui les Etats-Unis dans toute leur indépendance. On fait alors de