Une vie, l'assassinat de julien
En 1883 parait Une Vie, premier roman de Guy de Maupassant, déjà connu à cette époque pour ses nouvelles. Il relate la vie de Jeanne Le Perthuis des Vauds, jeune fille rêveuse et idéaliste qui sera brisée par les désillusions du mariage puis de son fils.
L’extrait que nous allons étudier se situe à la fin du 10ème chapitre ; le comte de Fourvil, mis au courant de la relation entre Julien et Gilberte, découvre que les amants se sont réfugiés dans maison roulante de berger et va précipiter cette cabane du haut de la falaise
Notre approche du texte s’articulera autour du caractère dramatique de la scène, du comportement du criminel et des victimes
I) Le caractère dramatique
a) Un compte rendu du meurtre
_ connecteurs temporels « dès qu’il » (1) « puis » (1) « alors » (8) « tout à coup » (9) « soudain » (12) chronologie précise
_ passé simple « il les eut aperçus » (1) « se coucha » (1) « il se traîna » (1) action précise et ponctuelle
_ imparfait « s’agitaient » (5) « tenait » (5) « cinglait » (7) description et durée
b) Un cadre angoissant
_ Insistance sur la boue « souillé de boue » « fangeux de la tête aux pieds » (10) + personnification des conditions météorologiques « une bourrasque étant survenue » (6) « harcelés par la grêle » (6) décor hostile
_ Paysage « pente rapide » (13) « descente » (15) « fossé » (18) « dernier ravin » (22) + gradation descente aux enfers, impression de l’abîme
c) Un mouvement cinématographique
_ Présence de participe présent « l’ayant vu » (5) « étant survenue » (6) « faisant trembler » (7) actions simultanées
_ 1 : on suit le comte, progression horizontale « se coucha à terre » (1) « il se traina » (1) puis 2 : on suit la caravane « sautant » (16) « dévaler » (20) « bondit » (22) « tomba » (22) mouvement cinématographique, technique de descriptions vivantes
II) Le criminel
a) La déshumanisation du personnage
_ Appellation « le comte » (1) banalisation