L'intégration européene est un processus multiformes faisant appel à une multitudes d'acteurs . L'interaction entre ces acteurs forment un triangle institutionnel composé de trois poles inter-reliés. Les institutions sont aménagées de manière telle à ce qu'aucune des trois institutions ne puissent monopoliser le processus d'intégration. La Commission Européenne est l'organe supra-national idéal typique censé incarner l'interet général européen , le Conseil des Ministres est garant de la part d'intergouvernementalisme prenant part à ce processus, le Parlement européen quand à lui est l'institution représentative du “peule”européen. Cet enchevetrement d'institutions produit la législation européenne sous formes de directives impulsées par la Commission et de traités. La légalité des directives et des traités est pour sa part soumis à l'approbation de la Cour de justice de l'Union Européenne( CJUE). Cette dernière institution, imbriquée au sein des communautés européennes suite à la ratification du traité de Rome en 1951, est garante du respect des traités de l'UE, une fonction qu'elle partage avec la Commission Européenne, mais dispose exclusivement du droit de sanction si par exemple un État ne transpose pas une directive européenne sur son droit national. Elle est dans ce sens une instance juridictionnelle exercant une contrainte juridique sur les membres prenant part à ce processus. On pourrait se limiter à aborder la CJUE dans sa dimension technique, où se concertent un groupe d'experts afin d'assortir leurs jugements et interprétation du droit communautaire sans l'intrusion du politique. Ceci dit, il serait faux d'abonder dans cette approche qui cantonnerait la CJUE à la seule fonction de garante de la primauté du droit communautaire et de l'analyser au travers du prisme d'un lieu d'expertise neutre politiquement. Il est plus pertinent d'aborder l'institution de la CJUE en tant qu'entrepreneur politique, mettant à profit ses ressources pour définir une stratégie