Vaudeville
Une certaine science de rythme donnait parfois à ces poésies gaies et malignes le mouvement d’une ronde.
Au XVIIIe siècle, le vaudeville s’unit avec le théâtre. Ce ne fut d’abord qu’une petite composition scénique, toute en couplets, où le dialogue même était chanté.
Le vaudeville est resté assez longtemps la légère mise en scène d’une anecdote ou la forme vive de la parodie.
À partir du XIXe siècle, le mot change de sens pour désigner une comédie populaire légère, pleine de rebondissements. Parmi les moyens les plus employés, on peut noter le quiproquo et les situations grivoises provoquées par de multiples et complexes relations amoureuses ou pécuniaires.
Le vaudeville a eu toutes les dimensions, depuis un acte jusqu’à cinq ; il a pris tous les tons ; il a voyagé de la bouffonnerie à la sentimentalité ; il a donné carrière à toutes les finesses de l’esprit et aux joyeusetés de la verve gauloise. Le vaudeville a ensuite, en cherchant avant tout un titre extraordinaire, s’adaptant à la personne et aux tics d’un acteur en vogue, et entassant dans un imbroglio inextricable les quiproquos les plus burlesques et les situations les plus risquées, tourné à l’excentricité.
Les airs des vaudevilles ont été énormément repris au XIXe siècle pour les très populaires et nombreuses chansons des goguettes. Le terme « vaudeville » a été ensuite adopté aux États-Unis, à partir des années 1880, pour désigner les spectacles de music-hall.
Célèbres vaudevillistes
Georges Courteline
Georges Feydeau
Eugène