Venus anadyomene
Venus anadyomène est un tableau de botecelli.
Ce sonnet a été écrit par Arthur Rimbaud en 1870 (il avait 16 ans). C'est un poème extrêmement parodique car Rimbaud, comme l'indique le titre, prend le thème du mythe antique de la naissance d'Aphrodite mais son objectif est de produire une image dégradante du corps de la femme.
Comment Rimbaud détourne-t-il le mythe de Venus ?
Tout d'abord nous montrerons que le poète dresse un portrait dégradant du corps féminin puis qu'il se livre à une véritable parodie.
Une description dégradante du corps féminin
Une femme vieille
De nombreux éléments dans la description évoquent la vieillesse.
Au vers 1, la baignoire est comparée a un cercueil vert en fer blanc, de plus la baignoire est qualifiée de vieille au vers 3 et on comprend que ces adjectifs qualifient plus la dame que la baignoire.
Cette dame est très maquillée, elle ressemble plus à une prostituée qu'a une Venus.
Dans le vers 4, le mot difficile désigne les imperfections physiques dues a la vieillesse et ravaudé signifie que la femme essaye de les rattraper avec du maquillage grossier.
L'expression « fortement pommadé » au vers 2 indique qu'elle a excessivement appliqué une crème sur ces cheveux pour atténuer l'effet de vieillesse. Cela montre que l'on est encore dans l'image de la prostituée.
On est très loin de l'image traditionnelle de Venus avec le poème de Rimbaud ou elle est moche et vieille
Une femme lourde
« Col gras et gris » avec un allitération en « gr » qui renforce l'idée de grosseur.
« Rondeur des reins » avec une allitération en « r » qui produit le même effet.
« La graisse sous la peau parait en feuilles plates ».
« L'échine est un peu rouge ». Tout cela désigne la cellulite. L'adjectif large est utilisé a deux reprises au vers 5 « larges omoplates » et au vers 13 « large croupe » a mettre en relation avec le mot court qui montre que c'est un corps petit et ramassé.