Verlaine "mon rêve familier"
|Auteur |En novembre 1866, Verlaine, alors âgé de 22 ans, publie son premier recueil poétique sous le titre Poèmes saturniens. Verlaine inscrit |
|Œuvre |donc sa personnalité et sa poésie sous le signe maléfique de Saturne. |
| |Saturne vient du latin "Saturnius" et caractérise ce qui est mélancolique, triste, d'une maussaderie grise et pesante. Cette |
| |signification fait référence à l'influence néfaste de Saturne et au fait que la planète portant ce nom est un astre froid. En alchimie,|
| |le mot désigne le plomb, métal lourd et froid. Baudelaire que Verlaine admirait et imitait à ses débuts, utilise cet adjectif non |
| |seulement pour présenter les Fleurs du mal, mais pour caractériser une littérature "maussade" et "lourde comme le plomb". Verlaine |
| |semble avoir été hanté par l'idée d'une prédestination pour le malheur, d'une influence néfaste des astres sur sa vie. Il écrit : |
| |"J'ai perdu ma vie et je sais bien |
| |Que tout blâme sur moi s'en va fondre : |
| |A cela je ne puis que répondre |
| |Que je suis vraiment né saturnien." |
| |Ce sonnet est extrait de la section "Mélancholia" qui privilégie le thème du souvenir, du regret et de la souffrance mêlé à l'expérience|
| |de l'amour et de la sensualité.