Le luxe serait-il en récession, comme l’est l’économie ? La crise a un impact, cependant ce qui est en plein changement ce sont les valeurs auxquelles ce marché veut s’associer. Pas de gaspillage et d’extravagances gratuites. Maintenant le luxe est découvrir la valeur ajoutée, fuir la frivolité et promouvoir des concepts tels que la qualité, l’artisanat et l’investissement. Les marques joignent des projets écologiques, développement durable et des engagements sociaux, parce que la règle est de profiter du plaisir, mais pas à n’importe quel prix.
Les consommateurs de luxe s’inquiètent de plus en plus du comment et du lieu de fabrication des produits. Le secteur répond avec un nouveau concept : le luxe éthique.
Les marques mettent l’accent sur les actions étiques menées à terme. Comme étendard, la collection de sacs à main créés par Gucci dont les bénéfices sont reversés à l’Unicef ou le nouvel emballage de Bonneta Veneta qui cherche à réduire l’usage du papier y la quantité d’avions utilisés pour le transport des marchandises.
Le luxe du 21ème siècle consistera à avoir le temps et l’argent pour se soucier de l’origine des vêtements. La maison Stella McCarney est celle qui illustre le mieux le succès de cette tendance. La designer britannique qui est à la tête et donne son nom à la firme, n’utilise pas de peaux, elle utilise du coton africain provenant du commerce équitable et des sacs de maïs recyclés. Son quartier général fonctionne à l’énergie éolienne. Cependant, pour l’instant, l’engagement social des marques n’a pas d’effets sur la décision d’achat des clients. « Ce que les gens veulent c’est que les cuirs, disons-le, leurs fassent un beau fessier, et s’ils s’avèrent être en coton, c’est mieux ».
Les marques de luxe qui prétendent être socialement responsables, écologiques, de pratiquer le développement durable, de sauvegarder l’artisanat et la tradition, qui reviennent au produits intemporels, aux valeurs… Reste à savoir si cette tendance durera ou si elle