Vie digne d'être vécue
La dignité de la vie est une question d’actualité présente dans beaucoup de domaines : l’éthique, notamment de la médecine par exemple ; la justice dans laquelle elle serait un droit fondamental pour tout être humain, citoyen ou pas. C’est pourquoi après la deuxième guerre mondiale, les comportements allant contre la dignité furent qualifiés de « crimes contre l’humanité ». Le principe de dignité est également présent comme un socle absolu pour les droits de l’homme ; dans l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, il est écrit que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en droit et en dignité ». Cette notion figure aussi dans la première partie de la Charte européenne des droits fondamentaux intégrée dans le traité de Rome de 2004, en effet y sont présentés un droit à la vie, l’intégrité de la personne et l’interdiction de la torture et des traitements dégradants ou inhumains. Ainsi on choisira d’étudier la dignité comme un principe, en effet elle n’est pas un donné mais un dû c’est-à-dire quelque chose qui n’est point négociable, quelque chose qui serait «l’irréductible humain », selon l’expression des juristes. On remarque donc que la dignité de la vie ne concerne que les hommes. Mais pourquoi ? Contrairement à l’animal, l’homme est dépourvu d’instinct naturel. La vie de l’animal est guidée par son instinct de survie tandis que l’homme pour rendre son existence viable ne peut se contenter seulement d’assouvir ses besoins vitaux. En effet tout comme l’animal, il ressent la faim, la soif, le froid etc. mais il cherche aussi autre chose qui dépasse l’animalité. Il semblerait par ailleurs que l’homme est le seul être vivant à pouvoir donner un sens à sa vie, autrement dit c’est le seul à pouvoir transformer sa vie biologique en vécu, en existence. Il est par exemple le seul à prendre conscience de sa mort et ce depuis longtemps : Neandertal rendait déjà un culte aux morts.