Chapitre 1, séance 2 : LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE

Le travail, activité servile ou moyen d'émancipation ?

Notions connexes : «La culture», «La liberté», «Autrui», « Les échanges »
Repères : « en puissance / en acte »
Objectif méthodologique : analyse d’une question de dissertation + comment faire une introduction

INTRODUCTION

Analyse de la question « le travail, activité servile ou moyen d’émancipation ? » à partir d’un questionnaire. Problématique : comment le travail peut-il à la fois nous asservir, nous aliéner, tout en nous permettant d'acquérir une indépendance, une reconnaissance sociale, une identité ? A quelles conditions le travail peut-il être un moyen d’émancipation plutôt qu’une activité servile ?

I) LE TRAVAIL, UN MOYEN D’EMANCIPATION

Le travail nous libère de l’emprise de la nature qu’il transforme par l’intermédiaire d’outils. Par le travail, les hommes produisent leurs moyens d’existence. Ce faisant, ils se transforment eux-mêmes. Cette double transformation est source de satisfaction, - satisfaction de reconnaître notre marque objective dans le monde, satisfaction d’avoir réussi à tirer du réel quelque chose qui n’aurait pas existé sans noue. Dans cette optique, le travail est l’essence de l’homme.

A) LE TRAVAIL COMME ACTIVITE DE TRANSFORMATION DE LA NATURE PAR L’INTERMEDIAIRE D’OUTLS (texte n°1 de Marx, in Le Capital, livre 1)

Il serait tentant d’affirmer que le travail est une activité naturelle de transformation de la nature. D'un certain point de vue, les animaux travaillent. Or la prise de possession de subsistances toutes trouvées ne saurait être considérée comme un travail. L’activité animale ne dépasse jamais le strict cadre des besoins instinctifs; l'animal ne produit, en réalité, que lui-même. Le travail est une activité spécifiquement humaine par laquelle l'homme s'arrache à la nature et est amené à produire une nouvelle nature qu'il a humanisée.

B) LE TRAVAIL COMME