Vieux saltimbanque
Seul-Tous
Le phénomène de foule, souvent étudié à cet époque, est ici reconnaissable dans la façon utilisée par Baudelaire pour la décrire. Dans une foule personne ne se détache, c'est une masse uniforme qui fait, dit et pense pareillement. On peut se mêler à la foule sans difficulté car dans une foule, tout le monde est anonyme, c'est le groupe et non plus la personne qui compte. Dans cette foule, on distingue seulement deux sous-groupes: ceux qui dépensent et ceux qui gagnent mais les deux partis se rejoignent dans un bonheur mutuel dû à ces marchandages. Dans cette foule on retrouve des enfants, des parents, des forains et d'autres personnes toutes aussi joyeuses d'être là. Le seul à se détacher de cette foule est ce vieux saltimbanque, il est isolé sans personne autour, il n'a que lui-même pour seule compagnie. La compacité de cette foule est totalement opposable à la solitude du vieil homme. Il y a d'un côté la foule et de l'autre l'homme qui semble avoir autant d'importance que le groupe duquel il se détache. De plus la foule est bruyante, alors que le saltimbanque est seul et ne fait aucun bruit, c'est un peu « l'oublié » de la fête.
- joie insouciance - triste
Les visiteurs de la fête et les forains sont heureux et joyeux. Ils rient, se font plaisir, sont passionnés par des spectacles; ils se divertissent. A l'inverse, le saltimbanque est triste et misérable à tel point qu'il ne peut même pas pleurer car sa douleur est trop grande. L'auteur, pour renforcer ce contraste a utilisé de nombreuses oppositions (joie, éblouissant, et fête contre misère, et horreur) .La joie des Uns s'oppose à la misérable tristesse de l'homme. Les agissements de cette foule sont transcrits par des verbes d'actions (monter, circuler) tandis que ceux de l'homme sont des négations de verbes d'actions (ne pleurait pas, ne dansait pas, ne gesticulait pas) ce qui montre l'immobilité de l'homme, sa détresse et sa