Villiers de l'isle adam
Il est le fils unique du marquis et appartenait à l’une des vieilles familles de France et comptait parmi ses ancêtres le Villiers de l’Isle-Adam, qui fut grand-maître de l’ordre de Malte.
Ses débuts à Paris furent ceux de tous les jeunes de son temps : cafés, théâtres, coulisses, arrières-scènes et bohème parisienne n’eurent rapidement plus de secrets pour lui. Dandy, il posa dans les endroits à la mode, avant de se lancer, enfin, en 1858. Il publia d’abord quelques vers romantiques à compte d’auteur, puis quelques articles pour des revues, rencontra Baudelaire et Mallarmé tout en continuant de courtiser les actrices.
Sauvé par la littérature, Villiers de L’Isle-Adam se perdit dans la politique. Communard en 1870, bonapartiste un peu plus tard.
L’originalité de Villiers de L’Isle-Adam n’apparut que bien plus tard, en 1883, lorsque parurent ses Contes cruels, baudelairien recueil de nouvelles célébré un an plus tard.
Cet auteur a joué un grand rôle dans la naissance du symbolisme français( Mouvement artistique et littéraire qui, en réaction contre le naturalisme, s'efforça de fonder l'art sur une vision spirituelle du monde, traduite par des moyens d'expression métaphoriques) avec de nombreux contes et romans, du thêatre mais aussi de la poésie. il fut un grand admirateur de Poe et de Baudelaire, un passionné de Wagner et un grand ami de Mallarmé : cet aristocrate qui défendit la monarchie est en fait résolument moderne en esthétique.
Son œuvre la plus célèbre aujourd'hui est les Contes cruels (1883), auxquels il faut ajouter L'Ève future (1886), roman dans lequel il met en scène le génialEdison, inventeur d'une femme artificielle censée racheter l'Ève déchue.
On n'omettra pas non plus Tribulat Bonhomet, du nom du sinistre docteur positiviste, et Tueur de cygnes.
SAxël, enfin, œuvre testament et grand œuvre de son auteur, fut « la bible du théâtre symboliste »
Quoiqu’il eût un réel talent, les bizarreries de son imagination