Voltaire, candide (ch.iii), 1759
Nous nous demanderons si nous pouvons interpréter le texte de Voltaire comme une dénonciation de la guerre.
Pour cela, nous verrons dans un premier temps comment la description dénonce les horreurs de la guerre et dans un second temps, nous étudierons comment le regard de Voltaire sur les évènements et sur son personnage renforce cette dénonciation.
Tout d’abord, nous analyserons la façon dont la description de Voltaire dénonce les horreurs de la guerre.
Voltaire fait voir dans cet extrait les évènements à travers le regard naïf de Candide, qui découvre les conséquences de cette « boucherie héroïque » en passant dans un village qui a été détruit et dont les habitants ont été massacrés. L’horreur de la guerre est donc vue de façon très réaliste et très détaillée. Le narrateur touche la sensibilité du lecteur en décrivant une scène atroce. Pour cela il utilise une description hyperréaliste.
Voltaire change l’emploi du temps, il passe du passé simple à l’imparfait (ligne20) pour décrire la scène que voit Candide.
Il utilise le champ lexical de la violence pour suggérer la souffrances des blessés « égorgées, mamelles sanglantes, éventrées, achevât, cervelles répandues, jambes coupés… ». La précision de cette description suscite l’horreur.
Ensuite il cite toutes les victimes « vieillards, femmes enfants… » pour montrer le grand nombre de blessés de la guerre. Il emploi également le champ lexical de la mort « mort, mourant,