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« En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. » Cette citation formulée par Amadou Hampaté Bâ, écrivain malien du XXe siècle a presque de quoi faire sourire dans notre monde à tendance "jeuniste" ! Ici quand un vieillard meurt, il a fait son temps, bien vécu, ne peut plus servir. La bibliothèque regorge d’ouvrages et ce n’est qu’un livre qui se ferme, voire une page qui se tourne.
Bernard Werber, écrivain contemporain français le confirme à son tour : « En Afrique, on pleure la mort d’un vieillard plus que la mort d’un nouveau-né. Le vieillard constituait une somme d’expérience qui pouvait profiter au reste de la tribu, tandis que le nouveau-né, n’ayant pas vécu, n’a même pas conscience de sa mort. En Europe, on pleure le nouveau-né car on se dit qu’il aurait sûrement accompli des choses fabuleuses s’il avait vécu. On porte par contre peu d’attention à la mort du vieillard. De toute façon il avait déjà profité de la vie. »
Cette affirmation, pour le moins choquante nous montre deux conceptions de la vie et de la mort en rapport avec l’âge.
Voyons à présent quels sont les facteurs, qui dans un tel contexte, expliquent ce phénomène. Pourquoi l’enfant et le vieillard sont considérés différemment en Afrique ? Quelles sont les différences avec l’Europe et comment arrive-t-on à un résultat inverse ?
Dans un premier temps, nous nous consacrerons à la problématique de l’Afrique puis dans un deuxième temps à