walras
A- Le cadre d’analyse : la concurrence pure et parfaite et une économie d’échanges Dans une économie de concurrence parfaite, les échanges qui se déroulent sur chaque marché (celui des biens et services et celui de chacun des facteurs de production) se déterminent grâce à la fixation de prix d’équilibre tels qu’il ne soit pas possible d’imaginer une situation meilleure pour un quelconque agent économique, producteur ou consommateur sans détériorer celle d’un autre. C’est la situation optimale que théorisera Pareto.
La concurrence parfaite se définit par cinq critères :
- atomicité du marché : il existe un très grand nombre de producteurs et d’acheteurs, aucun n’est en mesure de peser sur le prix qui s’impose à tous;
- homogénéité des produits;
- libre entrée et sortie de l’industrie ou de la branche;
- parfaite transparence du marché : l’information circule librement sur les prix, les quantités et la nature des produits;
- parfaite mobilité des facteurs de production.
Sur le marché des biens et services, les prix se fixent de manière à égaliser l’offre et la demande de chaque bien ou service.
Idem sur le marché des facteurs de production : la variation des salaires permet d’atteindre une situation d’équilibre sur le « marché » du travail.
La théorie néo-classique systématise donc la fameuse loi de l’offre et de la demande.
Q
Quantité de travail
O
O
D
D
P
Salaires
B- Le modèle de Walras
Dans Eléments d’économie pure (1874), l’apport de Walras va consister à concevoir une formalisation mathématique permettant de définir de façon précise la situation optimale d’une économie basée sur le libre-échange des produits, sur la vente libre de la force de travail, sur le libre circulation des capitaux et la libre location de la terre. La situation sera dire optimale car ni les consommateurs, ni les producteurs, ni les offreurs de services, n’auront intérêt à modifier les