Dans son introduction à L'éthique économique des religions mondiales, Weber établit une typologie des différentes formes de domination, il y construit une véritable sociologie de la domination. Il se propose d'identifier les raisons pour lesquelles la domination est acceptée par ceux qui la subissent, ce qui les poussent à obéir et sur quels principes les dominants s’appuient pour revendiquer le droit de dominer.
Pour Weber ce sont ces motifs de docilité qui définissent le type de domination et surtout la nature de la légitimité qui est revendiquée. En effet, la légitimité semble être le seul moyen d'assurer une domination stable.
Il établit donc une distinction entre trois types de domination légitime: la domination à caractère rationnel légal, la domination à caractère traditionnel et la domination à caractère charismatique.

Chaque type de domination correspond ici à une légitimité particulière :
La légitimité de la domination légale-rationnelle repose sur «la croyance en la légalité des règlements arrêtés et du droit de donner des directives», c'est-à-dire sur l'existence de règles rationnelles établies qui constituent un droit d'accéder au pouvoir et confèrent un statut légal à ceux qui exercent la domination. La domination traditionnelle s'appuie sur le respect et la croyance en des coutumes, traditions, valeurs communes aux dominés qui donnent à ceux qui exercent la domination leur légitimité. La domination charismatique quant à elle est légitimée par la personnalité exceptionnelle de ceux qui exercent la domination : leur «vertu héroïque», leur sacralité...

Dans les trois cas l'obéissance des dominés ne se fait pas envers la même instance dominante : dans le cas de la domination légale-rationnelle on obéit à un ordre impersonnel légal donné en vertu des règlements, on obéit au droit et non au détenteur même du pouvoir (du moins pas en dehors de sa compétence légale objective). Dans le cas de la domination traditionnelle on obéit au détenteur du