Yjutd
Achille, Alexandre le Grand, Roland, Lancelot, Condé, Jeanne d’Arc, Napoléon, Jean Moulin, De Gaulle, Che Guevara, James Bond, Jimi Hendrix, Superman, Zidane… autant de figures qui éclairent la "fabrique du héros" dont la fonction sociale et imaginaire est essentielle : c'est à travers un individu, un acte, une mémoire que se façonne le monde occidental.
Comment et pourquoi les civilisations humaines construisent-elles des personnages si exceptionnels que leurs hauts faits demeurent dans les mémoires, alors même que les circonstances historiques s’effacent ? Thésée tue le Minotaure, Alexandre tranche le noeud gordien, Vercingétorix s’oppose à César, de Gaulle lance l’Appel du 18 juin… : le héros est d’abord un homme d’action. Il surgit lorsque la communauté risque de régresser vers le chaos, a besoin de refaire son unité ou de tenter l’impossible. Non dénué d’ambiguïtés, son statut est toujours paradoxal : dieu pour les hommes mais homme pour les dieux. Oscillant entre le religieux et le laïc, le héros participe de la condition humaine tout en la dépassant ; il a besoin de la violence et de la guerre pour établir l’ordre et la paix. Définitions du mot "héros" L’étymologie du mot "héros" est obscure mais évoque cette ambivalence du service et du commandement, de celui qui protège et fait la guerre. Le mot