Zadig personnages
Il est le héros d’un texte dont les caractéristiques s’apparentent à plusieurs genres : ainsi Zadig revêt les caractéristiques d’un héros de conte, mais également celles du protagoniste d’un récit d’apprentissage. À la différence des héros des contes moraux traditionnels qui se caractérisent par leurs qualités stéréotypées et constantes (beauté, courage, force,...), Zadig est un personnage en permanente évolution, qui possède, certes, toutes les qualités du héros traditionnel, mais qui fait également preuve de naïveté et d’un manque d’expérience et de connaissance de la vie (cf. Synthèse p. 47).
Ainsi, au début du conte, Zadig, jeune homme qui « sait modérer ses passions », est décrit comme étant d’un « esprit juste et modéré » et d’un « cœur sincère et noble » Beau, jeune, riche, instruit, modeste et généreux, il apparaît comme le héros parfait qui semble prédisposé au bonheur. Idéaliste et naïf, il croit y avoir droit, convaincu que le bonheur s’acquiert par le mérite. La tromperie de Sémire va cependant lui faire prendre conscience qu’il existe un écart entre l’idéal et la réalité, entre ce qui devrait être et ce qui existe réellement.
La confrontation entre l’idée qu’il a de la vie et la façon dont elle se déroule réellement déclenche en Zadig un questionnement sur le bonheur et le sens de la vie. Si le bonheur n’est pas l’apanage du méritant, comment peut-on devenir heureux ? C’est ainsi que commence la quête de Zadig qui, de périple en périple et de malheur en malheur, va progressivement développer le sentiment de l’absurdité de l’existence. Après avoir échoué à trouver le bonheur en amour, en philosophie, en science, dans les arts et dans l’exercice du pouvoir, Zadig va entamer un questionnement sur la destinée et le rôle du hasard. Il comprend que sa liberté, qu’il croyait totale au début, est limitée