Zola thérèse raquin
Incipit de Thérèse Raquin.
Ligne 1 à 23 « toute couturée de cicatrices ».
Introduction : Zola est un auteur naturaliste né en 1840 et mort en 1902. Thérèse Raquin, publié en 1867, est l’œuvre qui le rendra célèbre. Nous allons traiter l’incipit du roman en nous demandant les caractéristiques de ce début de roman.
Plan : I- Un incipit réaliste A- Une situation géographique précise B- La création d’une atmosphère II- Une perception subjective des lieux A- Une vision subjective B- Le champ lexical de la mort III- La fonction symbolique de l’extrait
I- Un incipit réaliste A- Une situation géographique précise
Dans l’extrait, on peut remarquer que la description prend une fonction référentielle voire documentaire. La technique descriptive de l’écrivain rappelle celle de Balzac, c'est-à-dire qu’il s’agit de faire découvrir aux lecteurs, le plus précisément possible, le lieu principal de l’action. Dans le texte, la situation géographique est extrêmement précise puisqu’on trouve un parcours avec trois noms de rues qui sont existantes. De ce fait, Zola établit une certaine connivence avec le lecteur qui est supposé habiter Paris et donc connaître les lieux « lorsqu’on vient des quais » (ligne 1). Le narrateur décrit le passage en étant placé visiblement à l’entrée donc avec une vue en perspective. L’auteur utilise le présent avec une fonction atemporelle et met en évidence que ces lieux existant toujours. Bien que l’histoire soit par la suite raconter au passé. L’incipit sert, comme dans tous les romans réalistes, à ancrer l’histoire dans le réel. Ici, la précision est telle qu’elle devient presque documentaire. L’auteur multiplie les indications qui guident le regard. On trouve, par exemple, «au bout de» (ligne 1), «à gauche » (ligne 10), « à droite » (ligne 16), « au dessus » (ligne 21). On peut voir également que l’on assiste à un rétrécissement progressif entre le premier paragraphe qui nous présente un lieu