Zola
I - L’arrivée de l’étrangère A. Un regard omniscient Comme Balzac, le narrateur naturaliste sait tout du milieu spécifique dans lequel se déroule son roman. Pour lui, la famille Chanteau n’a pas de secrets puisqu’elle constitue la première pierre de la Joie de vivre : Zola, dans le Roman expérimental, évoque ainsi la nécessité de " poser le point de départ " et d’établir un " terrain solide ". Placé au cœur de la maisonnée, il veille donc au bon déroulement de " l’expérience " romanesque. Les signes de sa présence sont nombreux : il connaît la place de chacun (" Chanteau avait repris sa place ", " au fond de son grand fauteuil ") et le passé de ce foyer (" quatre couverts étaient mis depuis plus d’une heure ").
B. Sous l’oeil curieux du narrateur Mais quand il s’agit de Pauline, le narrateur semble revenir à un point de vue externe (" Sans doute ", " ses yeux s’attristèrent ", " elle sembla deviner ", " Enfin, ses regards [...] se fixèrent ", " construction étrange ") comme pour mimer le croisement des regards : celui de l’orpheline sur sa nouvelle famille et celui du lecteur - et du narrateur " observateur " - sur cette jeune intruse. Ce changement de focalisation donne l’impression que le narrateur attend les