Zola

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de la population parisienne ». On peut également relever une accumulation de noms dépréciatifs qui désignent les habitants de ces lieux : « forçats libérés, escrocs, voleurs, assassins y abondent ». Il existe un lien de proximité entre les faits effroyables qui se déroulent en ces lieux et le langage de ses habitants. Les taverniers sont ainsi des « ogres » ou des « ogresses », cet exemple illustrant les propos du narrateur à propos de l’argot de ce milieu : « Ces hommes ont des mœurs à eux, des femmes à eux, un langage à eux, langage mystérieux, rempli d’images funestes, de métaphores dégouttantes de sang. » Cette étude anthropologique a donc pour fonction de faire frissonner le lecteur.
B. L’effet d’attente
Eugène Sue parvient alors à éveiller la peur du lecteur, et ainsi son intérêt, sans pour autant rien dévoiler de l’intrigue qu’il va développer dans son roman. Pourtant, il annonce bien des
« scènes » à venir, mais il refuse d’en parler pour ne pas heurter le lecteur : « Nous abordons avec une double défiance quelques-unes des scènes de ce récit. » Le narrateur accumule des termes connotant l’horreur des faits à venir, qualifiés d’« épisodes repoussants », provoquant une « douloureuse anxiété ». L’objectif est de susciter la « curiosité craintive » du lecteur, à l’aide de « spectacles terribles », qui ne sont qu’annoncés pour l’instant. Le lecteur est donc invité à trembler avant même que ne commence le récit.
Conclusion
Les Mystères de Paris sont donc caractéristiques du roman-feuilleton, puisqu’ils reposent sur un effet d’attente, incitant les lecteurs à acheter le journal contenant le prochain épisode. Eugène
Sue parvient à rendre romanesque un monde sordide, dont la littérature s’était peu préoccupée jusqu’au xixe siècle. Art populaire, le roman-feuilleton nécessite de la part de son auteur une maîtrise du récit dont témoigne cet incipit, dans lequel il ne se passe pourtant aucune action.
Vers le bac - sujet blanc

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