Zolà
1er théme:
D'une part, Goujet apparaît, dans un premier temps, sous son visage apollinien : « La neige effeuillait des pâquerettes dans sa belle barbe jaune. » Il semble surgir de la tempête. Et comme par miracle, Gervaise parvient à se resituer par rapport à lui ou plutôt par son ombre alors qu’elle ne reconnaît pas son identité. Nous pouvons remarquer que cette apparition soudaine suscite un ton spectaculaire et mélodramatique. Les pas de Goujet se font entendre au moment même où Gervaise rêve de se coucher par terre. Ensuite, dans ce passage, Goujet semble faire figure d’ange salvateur. En effet, il vit entre 2 fantômes, celui de sa mère et celui de Gervaise dans sa décrépitude. La description de l’ombre de Gervaise lui donne effectivement un aspect fantomatique par le « flottement », aspect renforcé par son errance « inconsciente» était comme morte.» Goujet vit également avec le fantôme de sa mère, puisque depuis sa mort tout est resté pareil, tout est conservé comme avant: « Le lit était fait, et elle aurait pu se coucher, si elle avait quitté le cimetière pour venir passer la soirée avec son enfant. » De plus, ils sont gênés lorsqu’ils passent devant la chambre de la mère, comme si elle était là à les surveiller.
D’autre part, l’opposition entre les deux personnages est forte. Tout d’abord, par rapport au lieu. Elle entre chez lui :« de l’air d’une fille qui se coule dans un endroit respectable. » Elle était dehors abandonnée et Goujet l’amène dans un endroit confortable, l’heimlich. Nous passons d’un univers de vide et d’errance à un univers matérialisé. L’habitat de Goujet représente tout ce que Gervaise a perdu : la chaleur d’un foyer, les objets, un