A Philis
Pierre de Marbeuf est né en 1596 (à Sahurs) il a ensuite vécu à Paris et à suivit des études de droit en compagnie de Descartes.
C’est un poète baroque du XVIIe siècle
Dans ce mouvement littéraire, qui vient du portugai « barocco » qui signifie « perle irrégulière », les règles fixées à la Renaissance ne sont pas respectées et ce terme désigne donc des œuvres irrégulières. Pierre de Marbeuf met en œuvre les thèmes de la nature, de la fragilité de la vie et de l’amour.
Il s’agit ici d’un poème dans la tradition courtoise « à Philis », extrait de son Recueil des vers publié en 1628.
PB
PLAN
Parties à traitées :
Vertige du poème (baroque) entremêlement des champs lexicaux de l’eau du feu et de l’amour. Pour l’eau : la mer, orage, naufrage, l’eau, rivage. Pour le feu : enflammer, le feu, un brasier, qui me brûle. Pour l’amour : l’amour, le partage, souffrir pour aimer L’eau est le motif symbolique de l’amour mais le feu lui est la métaphore de l’amour.
Ces motifs sont entremêlés tout au long du poème et ils sont dabord comparés dans le premier quatrain Ils sont amers (sens propre pour l’eau (le goût) et sens figuré pour l’amour (la douleur d’aimer))/ On s’abîme aussi bien en l’amour qu’en la mer/ et il ne sont point sans orage. Mais ils finissent par être antagoniques dans le premier tercet le feu sort de l’amour, sa mère sort de l’eau/ Mais l’eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
on ressent aussi un vertige sonores lié à la construction du poème :
-d’abord par les sonorités : allitérations en [m] [l] [r] et [s] et assonance en [ou] et en [è] et rime riche amoureux/douloureux
-puis par les jeux de mots : homonymes la mer/ l’amer et les paranomases l’amour/l’amer
- jeu sens propre/sens figuré ex : amertume (goût/ douleur d’aimer) Naufrage (maritime/amoureux)
-jeu de construction : chiasme v2 et v3 , antithèse le feu/l’amour, parallélisme v2
- rythme binaire césure à l’émistiche