A quoi sert les sciences

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Lors des interminables parcours scolaires éprouvés annuellement par 12 millions d’étudiants, il n’est pas rare d’ouïr ou de confesser une incompréhension totale du système. Force est de constater que la bonne volonté de Jules Ferry n’est pas portée dans le cœur de tous. « À quoi ça sert ? » est probablement le faire-valoir le plus explicite de ce désarroi. Mais plus encore que l’ensemble du programme, c’est bien souvent les mathématiques qui, en propulsant les moyennes trimestriels vers des tréfonds inexplorés, font l’objet de tant de critiques.
Penchons nous sur la problématique. Elle est composer de deux termes primordiaux : « les sciences » et « servir à ». Tout d’abord, qu’entend-t-on par les sciences ? Il semblerait que le terme découle directement de la pluralité des objets que la science étudie. Il y aurait donc autant de sciences, qu’il y aurait d’objets d’études ; le corps humain et l’univers n’en étant que d’infimes exemples, loin de représentés l’immensité sous jacente à ce concept. Les sciences ne sont cependant pas égales entre elles. Entre sciences exactes et sciences humaines un fossé semble s’être installé, d’autant plus grand que le statut de ces dernières est largement controversé. Intéressons-nous désormais au pilier du problème, le verbe. « Servir à », couplé au pronom interrogatif « quoi » détermine une utilité, une fin. Une réponse claire et sans équivoque semble attendue. La problématique interroge donc le lecteur sur la raison d’être des sciences dont le développement « gratuit » semble parfois échapper à la logique utilitaire des sociétés occidentales.
Pour quelles raisons avons-nous inventé les sciences ? Quels bénéfices nous ont-elles apportés par leur application, leur adaptation à nos besoins ? Quel est l’intérêt de les développer encore et toujours ? Leur création est-elle désintéressée ou utilitaire ? Leur usage, s’il ne relève pas d’un simple confort n’est-il pas lié à un besoin viscéral, à une nécessité biologique ?
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