A quoi servent les partis politiques ?

A la lecture du dernier « baromètre de la confiance politique » publié par le CEVIPOF en décembre 2012, on découvre que seulement 12% des Français déclare avoir très confiance ou plutôt confiance dans les partis politiques. Dans la même enquête, on peut également constater que 52 % des personnes interrogées ne font confiance ni à la droite, ni à la gauche pour les gouverner et que 85% des sondés estime que « les hommes politiques ne se préoccupent pas des gens comme eux ».

Selon l’article 4 de la Constitution de 1958, « les partis et groupements politiques concurrent à l’élaboration du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie ». Toutefois, cette approche juridique semble être insuffisante car elle semble limiter la fonction des partis à la (seules) scène électorale.
Historiquement les partis politiques, comme entendus à notre époque, sont assez récents. Les premiers se développent dans le monde anglo-saxon à la fin du XIXème. Leur généralisation intervient au début du XXème, notamment avec l’apparition des partis dits de « masses ».

Eu égard à la multiplicité de définition possibles du parti politique, nous conviendrons de nous restreindre à celle de deux politologues américains, Joseph LaPalombara et Myron Weiner qui la renseigne ainsi : « Le parti est une organisation durable dont l’espérance de vie doit dépasser celle de ses fondateurs. Afin d’être accessible à tous il doit être présent localement sur tout le territoire et entretenir des rapports avec l’échelle nationale. Il doit avoir la volonté délibérée de prendre et d’exercer le pouvoir et non simplement l’influencer. Le souci de recherche d’un soutien populaire. ». Toutefois cette définition peut s’accompagner d’un éclairage sociologique apporté par Max Weber que Michel Offerlé résume ainsi : « Le parti n’est pas une chose mais un type particulier de