C'est à moi.
Deux mois après avoir été reçue au Capes, la narratrice apprend la mort de son père. La famille se retrouve autour des préparatifs de la cérémonie d’enterrement dans la demeure des parents. La narratrice a la sensation que tous ces préparatifs n’ont aucun rapport avec son père. Les habitués du café viennent commenter la triste nouvelle et apporter leur soutien à la famille. Après la célébration de la messe et l’enterrement, les gens du quartier se retrouvent au café pour partager un repas.
Les jours qui suivent, la narratrice reste avec sa mère pour l’aider dans les démarches et les formalités. De retour chez elle, elle prend conscience de la nécessité d’écrire sur son père et sur sa relation avec lui. Rejetant le genre romanesque, inapproprié pour ce projet, elle décide de se cantonner au récit des faits et gestes, et de fuir le lyrisme.
L’enfance du père
Le père de la narratrice est né dans un milieu paysan. Son père était charretier et ne savait ni lire ni écrire. Sa mère travaillait à la maison comme tisserande. À douze ans, il a dû quitter l’école pour travailler comme vacher à la ferme. Il rentre au régiment pendant la guerre 14-18, découvre Paris, rencontre d’autres gens et quitte définitivement le travail agricole. Son entrée dans la vie active
Au sortir de la guerre, le père devient ouvrier dans une corderie. Là, il rencontre sa femme, la mère de la narratrice. Une fois mariés, ils louent un logement à Yvetot et ont leur première fille peu de temps après. La mère reste à la maison où elle s’ennuie tandis que le père travaille comme couvreur.
Le commerce
Sur l’idée de la mère, ils décident d’ouvrir un petit commerce. Ils s’installent dans un village ouvrier proche du Havre et y démarrent une activité de café-épicerie. L’enthousiasme des premiers jours cède rapidement la place à l’ennui. Le commerce ne rapporte pas suffisamment d’argent et le père est obligé de travailler de nouveau comme ouvrier. La mère tient toute