J'adore tout le monde
✓ La doctrine est l’ensemble des principes, des opinions, des pensées que l'on croit ou qu'on enseigne surtout en matière de religion et de philosophie. Elle est érigée ou non en système, traduisant une certaine conception de l'univers, de l'existence humaine, de la société, etc., et s'accompagnant de la formulation de modèles de pensée, de règles de conduite.
L’art pour l'art est une formule qui apparaît d'abord avec Victor Cousin dont la pensée est : « Il faut de la religion pour la religion, de la morale pour la morale, de l'art pour l'art. »
❖ Au cours du XIXe siècle, certains écrivains refusent l'engagement politique et social de leurs Prédécesseurs romantiques pour se replier sur des valeurs esthétiques et formelles. Cette « dépolitisation de la littérature » réagit à l'avènement au pouvoir, dès 1830, de la bourgeoisie conservatrice. Théophile Gautier (1811-1872) est le fondateur de la doctrine de l'art pour l'art et l’un des principaux inspirateurs du Parnasse. Dans la préface de Mademoiselle de Maupin (1835), il oppose le beau, valeur esthétique de l'artiste, à l'utile, valeur bourgeoise par excellence : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles. ». Ce rejet de l'utilitarisme et cette revendication d'une autonomie de l'art récusent d'une part la morale dans la littérature, d'autre part l'action sociale et les partisans d'un art social, proches de l'opposition au pouvoir.