Dans l'enseignement de la littérature, on distingue roman, prose, poésie : cette distinction est-elle valable ?

Dans un article sur l'œuvre de Laurence Sterne "Vie et Opinions de Tristram Shandy", un critique littéraire commence son article ainsi : "Pour parler de l'œuvre de Laurence Sterne, encore faut-il savoir par quel bout la prendre".
Sans doute, les enseignants en littérature se sont-ils posés (et peut-être se posent-ils encore) cette question, tant le domaine est vaste, varié et infini.
L'un des "bouts" tiré pour cet enseignement est la distinction faite entre prose, poésie, roman et l'on pourrait ajouter à la liste nombre d'autres notions comme théâtre, genres, courants,etc.
Autant il est difficile de séparer les genres, les courants ou les périodes historiques dans l'étude de la littérature, car ceux-ci ne cessent de s'entrecroiser, autant il est difficile également d'établir une distinction nette et précise entre ces notions évoquées.
Cependant, avant de voir si elles sont valables ou pas, il est nécessaire de se pencher plus avant sur ces termes.

Si la littérature représente un domaine extrêmement vaste, ses "sous-domaines", roman, poésie, prose ne sont pas moins larges. Ces distinctions représentent toutefois un premier découpage pour aider à discerner la variété des écrits. On peut déjà essayer de les définir, souvent par opposition aux autres.
Comment parler de la prose, si ce n'est en reprenant la fameuse réplique du Bourgeois gentilhomme qui découvre que tout ce qui n'est pas vers est prose et vice versa ! En effet, la prose ne se définira que comme opposée aux vers, c'est à dire pratiquement tous les écrits.

De même se définira la poésie, avec ses nombreuses règles, qui changeront au fil du temps. En premier lieu, on pourra penser que la poésie est un genre bien distinct, en raison des règles citées, et qui évoquent le Sonnet, les rimes, les alexandrins. Mais tous ces cadres ne risquent-ils pas d'exclure la poésie de toute autre forme