Litterature comparee
La littérature comparée est une discipline en mouvement, qui continue d’explorer et d’inventer ses concepts, ses territoires de prédilection, ses méthodes de lecture, ses textes fondateurs. Générée sous l’impulsion de Goethe et de la Weltliteratur, elle accueille en son sein toute une réflexion sur les littératures, les langues, les histoires et les sociétés, dans leurs jeux de tensions, d’échos, de mémoires et d’extensions.
Elle met la part de l’autre au cœur du processus de lecture et étudie le texte étranger. Elle se nourrit de la pluralité des langues et approfondit le langage, les figures et les mythes dans une réception accrue des phénomènes littéraires.
Lieu de questionnement sur les rapports entre la bibliothèque, soi et le monde par l’épreuve du décentrement, la littérature comparée veille à déplacer le point de vue germaniste et européen de Goethe d’une Weltliteratur (une Littérature-Monde ?) en s’enrichissant de nouvelles propositions théoriques afin de penser la littérature générale et mondiale.
Elle est une pensée du littéraire fondée sur l’articulation des arts, entre esthétique, photographie, cinéma, arts plastiques et musicologie. Elle rencontre les domaines de l'épistémologie, de la philosophie, de la sociologie et de la géopolitique pour mieux rendre compte de la complexité des oeuvres.
La littérature générale et comparée ne compare pas des oeuvres et des auteurs.
Elle analyse des rapports entre textes, des relations entre littératures, des dialogues de cultures. C'est cet objet d'études, complexe et fuyant, qui explique en partie la nécessité de définir de façon périodique la nature et les contours d'une discipline en évolution constante depuis un siècle. Elle est présentée ici comme interdisciplinaire dans son esprit comme dans ses méthodes, interrogeant les expériences de l'étranger (voyages, traductions), les expressions de représentations de l'étranger (images, thèmes, mythes, genres),