J'ai cueilli cette fleur
Introduction :
Les Contemplations sont un recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres que Victor Hugo a publié en 1856 et sont considérés comme le chef-d’œuvre lyrique de cet auteur. On retrouve dans ce recueil plusieurs thèmes distincts mais qui tournent toujours autour du lyrisme. Hugo parle bien sûr de l’amour, qu’il jumelle souvent avec la nature, sans qu’ils se confondent néanmoins. Les contemplations sont aussi et surtout une ouvre de deuil, de souvenir de Léopoldine, la fille du poète morte en 1843. Les souvenirs racontés sont ceux de moments heureux passés avec sa fille. Hugo cherche aussi dans ses poèmes à comprendre pourquoi Dieu à repris la vie à sa fille. Il esquisse donc l’hypothèse que la vie se termine par ce mystère de la mort que personne ne peut comprendre, que chacun possède son propre destin. Ici, nous allons étudier un poème nommé J’ai cueilli cette fleur où Hugo présente au lecteur un paysage inhospitalier au lecteur ou pousse une seule et unique fleur. Après avoir évoqué plus haut les buts des contemplations, l’on se doute que Victor Hugo ne s’est pas simplement contenté de décrire un paysage maritime. Ainsi, afin de répondre à la problématique suivante : « Quelle place symbolique occupe Victor Hugo dans son poème ? », nous développerons deux axes : un parallèle entre le poète et la nature, puis une fleur esseulée au milieu des éléments.
I - Un parallèle entre le poète et la nature :
Victor Hugo installe dès le premier vers de son poème le lieu du déroulement de l’action : une colline « J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline ».
Il présente au lecteur un monde à part qui est repérable grâce au champ lexical de l’hostile « l’ombre, morne promontoire, l’endroit où s’était englouti le soleil, la sombre nuit, un porche de nuées… ». La colline plie sous la force du vent et le déchaînement de l’océan « le vent mêlait les flots, les vagues,