Dans Horace, le héros se trouve confronté à la solitude causée par son orgueil et son égocentrisme, d'où la souffrance. Horace reste tourné vers ses idéaux, n'arrivant jamais au vrai bonheur. Horace est avide de gloire et de violence. Il se place au-dessus des autres par pur orgueil et l’envi de supériorité. Il veut arriver au bonheur par la gloire, atteinte par la victoire de Rome. En voulant défendre sa patrie jusqu'à la mort, Horace veut se placer au-dessus du commun des mortels. Son désir le pousse à vouloir se sacrer lui-même héros. Horace ne veut accomplir des actions héroïques que pour flatter son ego. Il va défendre sa patrie pendant la guerre contre les Curiace. Mais il n'agit que pour sa gloire personnelle. Il n'est motivé que par son éclat et sa grandeur sur les autres et non par son amour pour la patrie. Horace représente la démesure patriotique qui entraîne la démesure humaine. Il n'est plus un homme mais un monstre, une sorte de machine à tuer. Il n'a plus de limite puisqu'il tue son unique sœur au nom seul de sa gloire et de son honneur. La gloire est supérieure à tout pour Horace, même supérieure à sa propre existence. Il est grand, mais dans la méchanceté. Horace écarte tous sentiments. Il va même jusqu'à perdre toute marque d'humanité au nom seul de la gloire, ce qui va l’amener vers la solitude. Puisque la gloire prime sur l'affectivité dans l'esprit d'Horace, il n'accèdera pas au salut. Il tient à son honneur plus qu'à son épouse. Il souhaite d'ailleurs qu'elle le soutienne et qu'elle soit adoratrice de sa grandeur. Horace a perdu toute humanité parce qu'il a perdu tout amour.
Qualifiant l'amour "d'importun" (v. 697), il veut rompre tous les liens qu'il a avec les autres. Il veut même détruire les alliances en ne reconnaissant plus son beau-frère : " Albe vous a nommé, je ne vous connais plus. " (v. 502)
Horace se jette délibérément dans la solitude. Il se retrouve seul et incompris. Horace a rompu tous les liens avec autrui.