Arch P~diatr 1997;4:886-892
© Elsevier, Paris

Sant~ publique

Cons6quences psychologiques de la s6paration parentale chez l'enfant
E Martin-Lebrun 1, G Poussin 2 T Barumandzadeh 3, M Bost 4
1Pgdiatre, 65B, boulevard des Alpes, 38240 Meylan ; 2, 3 laboratoire de psychologie clinique et pathologique,
3 laboratoire de statistiques et d'analyse des donn(es, universitE Pierre-Mendbs-France, 1251, avenue Centrale, BP 47X, Grenoble ;
4 d~partement de p(diatrie, CHR U de Grenoble, BP 217, 38043 Grenoble, France
(Requ le 29 janvier 1997 ; accept6 le 16 mai 1997)

R6smn6
Une 6tude sur les cons6quences psychologiques de la sfparation parentale chez l'enfant a 6t6 rfalis6e aupr~s de
3 098 61~ves de classe de 6e, pendant l'ann6e scolaire 1995-1996, dans le d6partement de l'Is~re. La situation familiale des enfants a 6t6 confront6e h leurs r6sultats au test d'estime de soi de Coopersmith (SEI). La r6partition des enfants selon leur situation familiale (famille unie, d6c~s d'un parent, s6paration parentale) correspond aux normes nationales. Parmi les enfants de parents s6par6s, 29 % ont moins de 3 arts lors de la rupture du couple parental. Dans 85,5 % des cas l'enfant vit principalement avec sa m~re, dans 9 % des cas avec son p~re, darts 4 % des cas en r6sidence altern6e et dans 1,5 % des cas chez un tiers. La valeur mfdiane des r6sultats au SEI est de 35 (sur 50). I1 existe un hombre significativement plus important de filles dans les scores extremes. Compar6s aux enfants dont les parents ne sont pas s6par6s, les r6sultats au SEI sont significativement moins bons chez les enfants dont les parents sont sfpar6s et chez les enfants dont un des parents est d6c~d6; filles et garcons r6agissent diff6remment ?~chacune des variables. L'~ge de l'enfant au moment de la s6paration parentale n'influence passes rfsultats au SEI. La r6gularit6 des rencontres entre l'enfant et son p~re influence faiblement ses rfsultats au SEI. Ces r~sultats sugg~rent une approche