J essaye d écrire
Je suis dans mon cocon familial depuis une éternité me semble t il . Confiné dans la liquidité mère j'étouffe.
Je me sens grand. Voué à un rêve qui me rend follement énergique. Je suis un tout et mon univers est immense. Je me sens faisant un avec le tout. Dans l'immensité de la chose, je fissure de toute part cette enveloppe protectrice pour enfin voler de mes propres ailes. En haut, une lumière vient me caresser chaque partie de mon corps encore frêle et me projette dans la réalité que je n'avais pas du tout apprehendé. Pendant que j'aspirais à autre chose que mon micro-cosmos routinier, il n'y avait pas de place pour la peur, ni pour le doute. Je savais vouloir sortir, m'en aller. Je n'avais juste pas pensé "Et après?".
Peu importe les échos du monde. Je ne me fie qu'à mon instict. Et je me cogne. Et je me casse la gueule. Animé par quelque chose de nouveau, que je ne prends pas la peine d'identifier, ma rage de vivre me pousse vers des murs. Pire encore, d'horribles monstres veulent ma peau, à moi, insignifiante petite chose. J'esquive je me cache et là, panique. Paranoïa. "Que vous ai-je fait?". Les questions se bousculent dans ma tête, et je ne pense pas à les poser tout haut. A qui faire confiance? Chose aisée?
Peiné, un peu essoufflé, je me pose sur la branche de mon monde, et j'observe. Rien n'est vraiment ce qu'il parraît être.
Derrière l'aisance et la facilité des gestes, s'alignent les heures d'un travail acharné. Je n'en ai pas la force, moi. Ou peut être bien que si. Je n'ai pas essayé. Je me conforte dans l'idée que si je veux, je peux. Mais je ne veux justement pas. Alors j'attends; j'attends de m'impregner du savoir des autres. C'est d'autant plus facile que c'est propice à la rêverie.