J.c bellay
Joachim Du Bellay écrit le recueil « Les Regrets » en 1558 par rapport à son voyage à Rome où il rêvait de voir la grandeur de l’Italie et des souvenirs de l’Antiquité, mais qui s’est révélé un exil difficile. Joachim Du Bellay écrit le manifeste Défense et illustration de la langue française en 1549 qui rassemble les idées des poètes de la Pléiade. La Pléiade se caractérise par un souci de variété dans l’inspiration qui lui fait privilégier l’exploration mais elle consiste aussi à imiter les anciens du XVIème siècle. Dans ce recueil, plus particulièrement le sonnet 9 « France, mère des arts » le poète nous fait part de sa plainte. Quel sentiment Du Bellay fait ressortir dans ce sonnet ? Dans une première partie, nous analyserons la métaphore de la France et la comparaison de l’agneau faite par le poète ; puis dans une seconde partie, par quelles images, le poète nous fait part de son sentiment d’injustice.
LECTURE DU SONNET
Tout d’abord, on remarque une métaphore filée, la France est comparée à une mère. ‘‘France mère des arts, des armes et des lois’’ (v.1) Elle est représentée comme une mère nourricière : « Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle ». (v.2) Cette mère presque à certains passages le rôle d’un père : « Si tu m’as pour enfant avoué quelque fois » (v.5). De plus, soucieux de vouloir exprimer le regret de sa patrie, Du Bellay l’identifie à une femme aimée, à travers le vers : « Je remplis de ton nom les antres et les bois » (v.4). On remarque que la France est aussi comparée à une bien-aimée par cette image traditionnelle de la poésie où l’amoureux crie dans la nature déserte le nom de l’aimée. De plus, il utilise un vocabulaire amoureux : « cruelle » (v.6). Ainsi, Du Bellay se sent abandonné par une France qui était pour lui comme une nourrice, une protection maternelle mais aussi une maîtresse.
La France est une mère nourricière mais aussi une source