L'écume des jours de Boris Vian RÉSUMÉ
Titre
métaphorique : association courante eau et temps, mais « écume » : original. L’écume est la mousse blanchâtre qui se forme à la surface de la mer, lorsque l’eau rencontre un obstacle, ce qui entraîne une agitation de l’eau. Quand la vague se brise sur le sable de la plage, il y a de l'écume et c'est tout ce qui reste de cette vague à ce moment précis. L’écume disparaît ensuite progressivement.
Au chapitre XXXIII, un passage peut nous éclairer sur le sens du titre : « A l'endroit où les fleuves se jettent dans la mer il se forme une barre difficile à franchir et de grands remous écumeux où dansent les épaves. Entre la nuit du dehors et la lumière de la lampe, les souvenirs refluaient de l’obscurité, se heurtaient à la clarté et, tantôt immergés, tantôt apparents, montraient leurs ventres blancs et leurs dos argentés. »
Chloé est alitée et lutte contre la maladie. Ce combat peut être rapproché de cette « barre difficile à franchir ». Les souvenirs seraient « les remous écumeux » qui apparaissent telle l’écume. Dans ce passage, la chambre se transforme en « sphère » : les deux personnages sont en quelque sorte dans une bulle créée « sous l’effet de la musique » et de l’amour. On peut rapprocher ce passage de l’avant-propos dans lequel B. Vian dit que seuls l’amour et la musique (en particulier le jazz) doivent rester : « Il y a seulement deux choses : c’est l’amour, de toutes les façons, avec les jolies filles, et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid. »
Seuls, l’amour et la musique méritent d’être « l’écume » de nos jours, même si eux aussi sont menacés d’anéantissement.
Dédicace dédicace à sa femme, « Bibi » étant le diminutif de « Michelle », prénom de sa femme : à la fois conventionnelle et surprenante par l’emploi d’un diminutif familier
Avant-propos
- utilisation du présent de vérité générale présentant ce qu’il dit comme