Pour mettre en pratique les cours de Question Corporelle j’ai choisi d’étudier une partie d’un ouvrage dirigé par David Le Breton : L’adolescence à risque[1], portant sur les conduites à risque chez les adolescents. Cette partie a été écrite par le sociologue et anthropologue, spécialiste des représentations et des mises en jeu du corps humain David Le Breton. Il a travaillé et écrit aussi bien sur les conduites à risques que sur l’anthropologie du corps. Les conduites à risque sont la traduction d’un mal être et d’une souffrance diffuse chez les adolescents. C’est la manière pour eux de s’exprimer et de lancer un appel à leurs proches. Mais attention, ses conduites sont différentes de la volonté de mort ou d’une forme maladroite de suicide. En effet, c’est le moyen d’affronter la société physiquement afin de trouver ses repères et de s’assurer de la valeur de sa vie. Le désir de mort n’est pas la chose la plus importante, c’est le fait de dire, en utilisant son corps, son impossibilité de vivre à un moment T qui prime. L’adolescent ne conçoit pas forcement la globalité de ses actes. Le ludique peut rentrer en compte et le danger en lui-même peut donc être minimisé. Les jeunes utilisent souvent le terme ‘s’éclater’ ; pour l’auteur, il a son importance. Il a une double signification : l’amusement et la sensation de vertige que l’activité peut procurer. Pour David Le Breton, ces comportements sont une manière de rentrer dans ‘le jeu de l’ordalie’, c’est dans ce genre de conduite que l’adolescent tente de se poser en maître de son destin afin de maintenir un contact avec le monde. Lorsque le jeune échappe à cette prise de risque il pense avoir fait peau neuve et espère avoir provoquer une réaction chez ses proches. Pour argumenter son propos, D.Le Breton utilise principalement des statistiques tirés d’enquêtes menées par l’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ou par l’agence nationale de recherche sur le sida