L'amant et le courant post moderne
Introduction
Le postmodernisme est le courant majeur de la fin du XXe siècle. Il introduit un discours porté sur l’individualisme triomphant de l’être humain et une volonté de balayer tous les tabous, comme la liberté sexuelle, l’émancipation de la femme. Marguerite Duras, compte parmi les auteurs vedette de ce mouvement, avec son roman autobiographique L’Amant, publie en 1984, dont il est question de relever, dans ce qui suit, les caractéristiques qui le relie au courant poste moderne. Entre autres, la disparition du personnage traditionnelle et le manque de chronologie stricte.
D’abord, dans son désir de raconter l’histoire de la liaison qu’elle a eue avec un jeune homme, chinois et riche, au début des années 30, la narratrice fait disparaitre tous les traits du personnage traditionnel.
D’une part, l’état civil, les traits physiques et même les noms des personnages principaux du roman sont absent : « (…), l’homme riche à la limousine noire, (…).» (p 35). « Le petit frère (…).» (p36). « Sauf avec le fils ainé, (…).» (p37). Dans ces trois extrais se trouves les trois personnages majeur, après sa mère, de l’histoire de la narratrice, qui sont son amant et ses deux frères, dans sa volonté de fragiliser les héros du récit, elle efface leurs noms et leurs trais physiques. Lexique péjoratif qui crée un effet de dévalorisation des personnages, afin que le lecteur ne s’attache pas à ces derniers, et sortir des descriptions détaillées du personnage traditionnel. D’autre part, changement dans la narration et passage du « je au elle» : « Je lui dis que, (…).» (p66). «(…), le même chapeau d’insolence et d’enfance, les mêmes souliers lamés et elle, elle va, (…), elle va se découvrir le Corps par le milliardaire chinois, (…).» (p107). Ce subit passage du «je», dans le premier extrais, au «elle» dans le deuxième, vise à changer l’angle de vue du lecteur vis-à-vis de la narratrice, qui se décrit avec beaucoup de distance. Ce qui produit