A la lecture de ces trois documents, le thème commun qui se dégage est la dénonciation des mauvais traitements dans les maisons de redressement pour enfants qui sont de véritables bagnes en France au début du XXème siècle. En effet, dans le document 1 qui est un poème écrit par Jacques Prevert, l’auteur raconte un fait réel, l’évasion des pensionnaires du bagne de Belle-Ile-en-Mer en 1934. Ce poème rempli d’images, dénonce en toute simplicité et dans un langage touchant, la fuite de ces jeunes garçons, las de mauvais traitements qui veulent sortir de cet enfermement. Ils n’ont qu’un choix qui se présente à eux, partir pour échapper à ces coups, à ces menaces, à cette mauvaise nourriture. Le document 2 qui est un article de presse écrit par Jacques Bourquin en 2002 centre également la même problématique. L’auteur décrit les conditions de vie atroces qui existent dans ces prisons pour enfants jusqu’à 1935, prisons qui passent même sous le contrôle de l’armée. Les jeunes délinquants sont soumis à des conditions de travail très pénibles, à des punitions corporelles, à des châtiments de toutes sortes. Enfin, Emmanuel Bouchez, journaliste chez Télérama, dans le document 3 fait la présentation d’un téléfilm, « Les Vauriens » inspiré d’une histoire réelle. Ce téléfilm qui s’appuie sur des faits réels lève le voile sur l'existence des bagnes pour enfants dans la France de l'entre-deux-guerres, de la brutalité, de la corruption qui y régnait. Il raconte l’histoire de Loulou Delpierre, pensionnaire également au bagne de Belle-Ile-en-Mer au milieu du XXème siècle. Le metteur en scène met ainsi l’accent sur les mauvaises conditions de vie de ce jeune forçat qui réussit à l’aide d’un ami à survivre dans cet environnement de violence et de haine.

Le deuxième thème qui est commun à ces trois documents est l’absence de législation concernant les droits des délinquants mineurs jusqu’en 1935. En effet, Jacques Prévert dans le poème « Chasse à l’enfant » décrit la violence avec