L'etat est-il un obstacle à ma liberté
Si l’état, comme système de contrainte légale est un obstacle à ma liberté, alors pour exercer ma liberté, je dois supprimer cet obstacle. Mais si plus aucune règle légale ne viens organiser la vie sociale des hommes, ne peut-on craindre que règne la violence du plus fort ? Or par définition, être violent avec autrui, c’est lui retirer la capacité de me dire non, et donc de le priver de sa liberté.
Nous avons donc un problème, puisque d’un côté la présence de l’Etat semble me priver de libertés, et que de l’autre, l’absence de loi et donc d’Etat semble me livrer à la violence de plus fort et donc au risque de perdre tous mes droits et libertés. En réalité, le contraire de la liberté n’est pas la loi mais la violence. La question est donc à quelles conditions la contrainte légale de l’Etat peut-elle venir, non pas porter atteinte à ma liberté, mais au contraire me garantir des droits et des libertés concrètes.
I/ L’Etat est un obstacle à ma liberté
Si l’Etat me contraint, au besoin par la violence, à respecter ces lois, et si être libre c’est agir ou ne pas agir sans que rien ni personnes ne me contraigne à l’un ou à l’autre, alors l’Etat apparait inévitablement comme un obstacle à ma liberté. Dans ces conditions, plus l’Etat intervient dans la vie sociale des hommes, et plus mes libertés risquent d’être menacées. Même si on peut admettre avec le libéralisme politique que l’intervention de l’Etat dans tous les aspects de la vie des citoyens est un danger, cela signifie-t-il que la disparition de l’état serait compatible avec le maintien de ma liberté ? Par ailleurs, si la liberté est absente de toutes contraintes, peut-elle être vécue ?
Le philosophe Jean Jacques Rousseau disait qu’être libre, c’est moins faire sa volonté que n’être pas soumis à celle d’autrui. Donc, être libre ce n’est pas être sans lois mais ne pas vivre sous la loi d’autrui. Donc la liberté, c’est l’autonomie, c’est-à-dire la capacité à se donner à soi-même des lois en