L'homme a l'envers
Et dans notre histoire, l'homme à l'envers, c'est Massart, un montagnard du Mercantour soupçonné de se servir d'un grand loup dressé pour assassiner sauvagement brebis et être humains. Mais seuls quelques voisins sont persuadés de sa culpabilité, notamment le jeune noir Soliman et le vieux Veilleux, respectivement fils adoptif et ami de la première victime. Tous deux entraînent la belle Camille Forestier, musicienne et plombier à ses heures perdues, la seule à avoir son permis B, à la poursuite de Massart sur les routes escarpées du Mercantour, dans une bétaillère transformée en camping car et qui pue le mouton…
Entre stéréotypes et anticonformisme, Fred Vargas nous livre ici des personnages haut en couleur, du grand blond Canadien qui étudie les grizzlis, au paysan bien français buvant son pinard, en passant par l'insaisissable camionneuse au profil de Cléopâtre qui se délecte du catalogue de l'outillage professionnel.
Au premier abord, l'histoire policière paraît simple, puisque le lecteur sait dès le départ qui est l'assassin après lequel nos amis courent, dans un «roade-mouvie» (comme dit le Veilleux) un peu absurde. Mais cet assassin reste introuvable, et c'est pourquoi Camille appelle à l'aide son ancien ami, qui n'est autre que le célèbre commissaire Adamsberg. Et malgré toutes les preuves que la police récolte pour accuser Massart, Adamsberg trouve que tout cela est trop facile. Evidemment ! Et si, comme toujours, l'assassin n'était pas celui que l'on croit