L’homme est-il le maître de l’histoire?
Ces remarques ne veulent pas dire que l’homme n’est pas responsable de ses actes. Certes, comme le montra Jules Monnerot dans son livre «les lois du tragique», les actes de l’homme ont des conséquences en chaîne dont beaucoup sont imprévisibles. Il appelle cela «l’hétérotélie» et c’est l’origine du déclenchement de beaucoup de situations tragiques dans la vie humaine.
L’erreur, comme l’a montré magistralement Heidegger, est de raisonner en termes de sujet et d’objet. Pour les uns, l’homme est sujet de l’histoire, pour d’autres, les déterministes, il est surtout objet de celle-ci. Heidegger nous fait rompre avec cette façon de voir qui date surtout du 16ème siècle. Pour lui, l’homme est le lieu du Dasein(1), de l’ouverture à l’Etre. L’Etre a son histoire propre. L’homme y joue un rôle mais il n’est pas le metteur en scène! Pour ne pas être le jouet de l’histoire de l’Etre, il doit d’abord comprendre quelle est cette histoire. L’histoire du monde moderne, de ce point de vue, n’est pas une simple succession d’événements, cela c’est la vue superficielle de l’histoire. (du genre: